mercredi 19 octobre 2011

Eoliennes: "la Belgique est un pays pauvre, comme le Mali 5e pays le plus pauvre, elle a perdu le contrôle de ses ressources naturelles."

Energie verte et économie solidaire en Belgique (18/10/2011)
Entrevue avec Jean-François Mitsch, administrateur de la coopérative ÉnerCoop.
20 minutes de rencontre en radio pour comprendre les enjeux:
"la Belgique est un pays pauvre, comme le Mali 5e pays le plus pauvre,
elle a perdu le contrôle de ses ressources naturelles."
http://www.aujourdhuilemonde.ca/index.php/autres#fiess3


Un nouveau phénomène a vu le jour en Europe, les coopératives éoliennes. L'idée est simple : en partant du principe que le vent appartient à tous, des citoyens se regroupent en coopératives pour financer l'installation d'une éolienne. Ils sont ensuite libres de gérer toute la filière énergétique, de la production jusqu'à la vente de l'énergie.

Notre invité : Jean-François Mitsch, administrateur de la coopérative ENERCOOP.

10 minutes de rencontre sur RadioCanada
http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2011/CBF/LapresmidiPorteConseil201110181308_2.asx

dimanche 16 octobre 2011

Eoliennes : un dispositif unique pour protéger les chauves-souris


Les caméras thermiques permettent de déterminer le nombre exact de chauves-souris tuées à cause des éoliennes. 
Les caméras thermiques permettent de déterminer le nombre exact de chauves-souris tuées à cause des éoliennes. (Photo édouard coulot)

Le site est l'un des plus meurtriers de France pour les chauves-souris. Face à ce terrible constat, la solution apportée au parc éolien de Saint-Martin de Crau par la société Biotope pour sauver les précieux volatiles, qui appartiennent à une espèce protégée, a fait l'unanimité, tant auprès de l'exploitant du parc, Sanéole, qui finance le projet, que des collectivités locales."L'idée de départ de Chirotech, breveté en 2009, c'est de concilier le développement de l'énergie éolienne et la préservation des chauves-souris, explique Hubert Lagrange, responsable du service innovation au sein de Biotope. Les animaux évitent la plupart du temps les hélices, mais c'est en passant derrière les pales qu'ils tombent dans une zone de dépression. Le volume d'air dans leurs poumons va ainsi être multiplié et cela provoque des hémorragies. Ce qui leur arrive ressemble en fait à un accident de plongée."
Le test en cours sur le site de Saint-Martin a d'abord consisté à créer un modèle comportemental des chauves-souris en fonction des variations de paramètres environnementaux, comme la température, la vitesse et la direction du vent, ou l'heure.
Modèle qui a ensuite permis de développer un outil de pilotage des éoliennes par informatique en temps réel, permettant d'arrêter les machines lorsque ces paramètres laissent prévoir une forte activité des volatiles. "Sur les 20 premiers jours de test, le système de régulation était installé sur quatre des neuf éoliennes, détaille Hubert Lagrange. On a retrouvé 20 cadavres sous celles qui n'étaient pas régulées, et aucun sous celles où le système était en place." Soit, selon les estimations, une centaine d'animaux sauvés.
Mais le prix à payer n'est-il pas trop lourd pour protéger cette espèce ? "En fait, les passages de chauves-souris se font la nuit, elles n'aiment ni les vents forts comme le mistral ni les températures inférieures à 10°, indique le chercheur de Biotope. Plus précisément, elles sont actives avec un vent oscillant entre 0 et 6 mètres par seconde. Une éolienne produit à partir de 4 mètres par seconde. Si on coupe les machines lorsque tous ces paramètres sont réunis, les pertes d'énergie sont très faibles, puisqu'on a ici qu'une cinquantaine de jours qui posent réellement problème, et la baisse de mortalité s'établit entre 54 et 78%".
Ainsi, pour le parc de Saint-Martin, mis en fonctionnement en 2008 et qui produit 150 000 Mgw/h par an, soit la couverture en électricité de 4000 foyers hors chauffage, la perte énergétique est estimée par Biotope à 0,4%, ce qui équivaudrait à environ 2500€. Dans la Crau, la phase de test sera achevée la fin de l'été 2012. Puis Chirotech sera lancé sur le marché. Mais à Saint-Martin, on est déjà séduit.
"Nous espérons que nous aurons ce système à demeure pour les années futures", confie Mireille Henry, l'adjointe déléguée au développement durable, soucieuse d'associer énergies renouvelables et sauvegarde des espèces protégées.

mercredi 5 octobre 2011

Trop de projets éoliens dans l’air ?

Hesbaye Hannut introduit un recours au Conseil d’Etat

DE BAST,ANNE-CATHERINE - Mardi 4 octobre 2011. lesoir.be. La Hesbaye serait-elle une mine d’or pour les brasseurs de vent ? À voir les projets qui se multiplient sur le papier, cela ne fait aucun doute. Pourtant, dans les faits, le plateau hesbignon reste vierge d’éoliennes, ou presque. Le parc de Villers-le-Bouillet s’est étendu vers Verlaine et Wanze (11 machines). Et Berloz en a vu fleurir trois. C’est peu, pour un territoire qui pourrait en compter des dizaines de plus si tous les projets venaient à voir le jour.
« Il y a une telle concentration de demandes que tout le monde se méfie, souligne Hervé Jamar, député-bourgmestre MR de Hannut. De plus, on ne sait rien de ce qui se fait dans les communes voisines. On a l’impression d’être des pions, de ne pas être suffisamment informés pour pouvoir trancher ».
À Hannut, le conseil communal a voté un moratoire : pas question d’accorder un quelconque permis à un promoteur avant que la Région wallonne n’ait fixé un cadre permettant d’éviter les plantations anarchiques d’éoliennes. « La Région avance, mais doucement, ajoute Hervé Jamar. Il n’y aura pas de décret avant l’année prochaine. » Dans la commune, Tecteo planche sur l’implantation de 9 éoliennes entre Thisnes et Merdorp. Gestamp aimerait en placer 15 entre Villers-le-Peuplier et Braives. Et Greensky poursuit son projet d’installer 29 mâts le long de l’E40, à cheval sur plusieurs communes, dont 2 à Hannut, 5 à Lincent, et surtout 8 à Landen. « Nous venons de déposer un recours au Conseil d’État contre le permis accordé en Flandre, précise le mayeur. La Région wallonne l’avait refusé de notre côté, constatant de nombreuses erreurs de procédure. Ces erreurs, on les retrouve dans le permis flamand. Par ailleurs, les autorités de Landen ne nous ont en aucun cas consultés, alors que les éoliennes se trouveraient plus près de nos villages que des leurs. »
Globalement, les recours ne sont pas rares. À Héron, on est en fin de procédure : le Conseil d’État vient de casser le permis octroyé par la Région wallonne pour l’implantation de 6 éoliennes à cheval sur la commune, Fernelmont et Andenne. À Oreye, Air Energy a dû remanier plusieurs fois son projet et relancer la procédure, toujours en cours.
Cela n’empêche pas les promoteurs de spéculer et de poursuivre le montage de leurs dossiers, bien conscients que tous ne verront pas le jour. À Villers-le-Bouillet, la SPE-Luminus envisage d’implanter 15 éoliennes à côté des 13 qu’elle a déjà. Même démarche à Berloz, où 7 nouvelles machines pourraient tourner aux côtés des 3 existantes. Air Energy planche sur un parc de 8 mâts à Braives, Faimes et Villers-le-Bouillet, et un autre de 9 éoliennes à Wasseiges. Elle lorgne également sur un terrain situé aux confins de Braives, Faimes et Villers-le-Bouillet. Discrète depuis des mois, Electrabel organise une réunion d’information sur son projet de 9 moulins, à cheval sur Burdinne et Fernelmont, le 6 octobre. Tout ça pour du vent ? De l’or, oui !

Messages les plus consultés